Tampontax : les citoyennes au front
actualites Taxe tamponGeorgette Sand regrette le rejet de l’amendement déposé par Catherine Coutelle, qui aurait permis l’abaissement du taux de TVA sur les protections périodiques de 20% à 5,5%, mais constate cependant avec grande joie que la réaction des citoyennes est unanime : la tampontax ne passera pas, et encore moins quand dans l’argumentaire on parle de mousse à raser, de grottes et de parcs d’attraction. Partout les femmes se mobilisent, avec énergie, sur twitter, facebook et tous les forums des médias ayant pignon sur web.
Les réactions spontanées fusent pour dénoncer l’injustice affichée par les « Tontons flingueurs » de l’Assemblée nationale, gardiens veillant jalousement sur leur cher grisbi, la TVA sacrée. Ou un peu comme Gollum s’accrochant à l’anneau de Sauron dans le Seigneur des anneaux, lui susurrant avec l’air malsain : « My precious »…
Les femmes montrent les dents. Même pas peur. Georgette a sélectionné pour vous ses réactions favorites :
- Avoir ses règles dans les années 30, ou l’émouvant storyfy de Messire Zissou, au travers de l’histoire de sa grand-mère ;
- Les mystérieuses Vulves enragées placardent manifeste et protections périodiques “usagées” sur le parapet du pont de la Concorde, face au Palais Bourbon, appelant à “une action sanglante sur l’Assanglée” ;
- Sophia Aram fait mourir de rire la France entière de bon matin (et notamment l’invité de la matinale Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT) en essayant de remplacer un tampon par une canette de coca ;
- L’association Osez le féminisme met les pieds dans le plat en lançant le site Sangtabou.fr, pour lutter contre le tabou des règles et pousser les femmes à se réapproprier leur corps;
- Les fausses pub de Stéphanie Geisler « Tampax Paris »
- Parmi toutes ces mobilisations plus jubilatoires les unes que les autres, Georgette Sand tient à mettre en lumière celle d’une vingtaine de jeunes femmes, qui ont décidé de s’organiser et d’agir pour la toute première fois. Pas spécialement militantes, féministes sans aucun doute, elles lancent aujourd’hui une action : organiser un envoi massif de culottes tachées de faux sang à l’Assemblée nationale, pour montrer aux député-e-s ayant voté contre l’amendement que les serviettes, tampons et autres protections périodiques sont bien des produits de première nécessité. Le collectif Culotte Gate : « Pour que les protections hygiéniques soient reconnues comme produits de première nécessité, faudrait-il que la moitié des travailleurs ne viennent plus exercer leur activité professionnelle plusieurs jours par mois ? Parce que dans une vie, les protections hygiéniques représentent un budget de 1500 euros, parce qu’aujourd’hui en France, une canette de soda est considérée comme un produit de première nécessité, et un tampon comme un produit de luxe, parce que c’est un produit de première nécessité pour tout.e.s et encore plus pour les personnes vivant dans la rue, pour le maintien de la dignité la plus élémentaire, parce que ce n’est à personne, et certainement pas à des hommes cis de nous expliquer comment vivre nos règles et fixer leur coût, nous vous demandons de baisser la TVA sur les protections hygiéniques afin de permettre à toutes les personnes en France dotées d’un utérus de pouvoir vivre leurs menstruations sereinement et sans tabou. Alors n’entachez pas nos culottes par une décision sexiste et insensée. Les protections hygiéniques sont un besoin pour toutes les personnes ayant leurs règles. » La page facebook Culotte Gate
C’est donc avec un enthousiasme décuplé, galvanisée par toute cette énergie, telle Beatrix Kiddo en Mariée vengeresse, que Georgette Sand envisage la suite du combat. Nous donnons rendez-vous très prochainement à toutes celles et ceux qui gardent le tampon en travers de la gorge…
Vous pouvez également toujours signer la pétition en ligne :