Des inégalités médicales
Si nous ne sommes pas égales au niveau des salaires ou dans les programmations artistiques, nous le sommes encore moins sur le plan médical.
Dans cette section, nous traitons des spécificités de la santé féminine : suivi médical, maladies féminines, déficit de la recherche scientifique ou de la formation des praticiens, méconnaissance des spécificités du corps, et bien sûr les solutions à ces écarts de traitement.
Des symptômes différents
Pour rappel, les symptômes de certaines maladies ne sont pas du tous les mêmes chez les femmes que chez les hommes. Par exemple, les alertes d’une crise cardiaque sont différentes chez les femmes. Or, les médecins ne connaissent que les signes répertoriés chez les hommes et sont insuffisamment formés.
Des traitements inadaptés
Certaines maladies davantage développées par les femmes comme la sclérose en plaques sont mieux soignées pour les hommes que les femmes, car les médicaments leur sont davantage adaptés : les personnes qui testent les médicaments sont souvent des hommes (les femmes sont souvent évitées dans les tests les évolutions hormonales faussant les résultats).
La négation de la souffrance des patientes
Les femmes se voient souvent nier leur douleur par certains membres du corps médical. Les médecins estiment qu’il est normal d’avoir mal pendant ses règles, de vomir pendant ses cycles, refusent de modifier une prescription de nouveaux médicaments moins agressifs, jugent un comportement (pratique sexuelle, vie personnelle, gestion de la maternité etc).
Cela peut aller du simple changement de pilule au refus de prescrire des examens pour dépister une endométriose ou encore la menace de récidive du cancer si la patiente se plaint de son médicament post chimio.
Connaissance du corps et sexualité
En 2017, le premier manuel scolaire sortait avec une représentation du clitoris. Une première étape de gagné : un ouvrage sur les 8 possibles… Mais cela montre que le chemin vers la connaissance de son propre corps n’est pas terminé. Et si l’on aborde le thème de la sexualité et du plaisir, la différence est criante, au vu des chiffres relevés par un sondage britannique :
- 91% des hommes ont un orgasme à chaque rapport
- 39% des femmes atteignent l’orgasme à chaque rapport.
- 75% des femmes homosexuelles atteignent l’orgasme
Le clitoris reste un tabou. Toutes les minutes 4 jeunes filles sont excisées dans le monde. L’Occident a pratiqué une excision symbolique : le clitoris a été invisibilisé, oublié de la médecine, certains ont prétendu qu’il conduisait à l’hystérie (merci Freud pour le service que tu ne nous as pas rendu). Bref, il a fallu attendre 1998, l’année de sortie du Viagra, pour qu’il y ait la première étude exacte et entière du clitoris. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à visionner la vidéo de la gynécologue Odile buisson. Quinze minutes essentielles sur le fonctionnement de cet organe exclusivement dédié au plaisir.
Les règles, ce tabou
Méconnaissance des douleurs des règles, censure sur Internet, refus des enreprises de communiquer la composition des tampons et serviette, taxes sur les produits d’hygiène féminine : qui est d’une grande normalité pour 51 % de la population reste du domaine du caché et du honteux et mène à des situations très délicates sur la santé.