Le collectif Georgette Sand organise, le 7 mars, veille de journée internationale des droits des femmes, un atelier afin de favoriser la prise de parole féminine dans l’espace public. Le principe : offrir un lieu où celles qui n’osent jamais prendre la parole en public peuvent le faire dans la bienveillance.

Le credo est simple, quoique peut-être subversif pour certains : les femmes ont aussi des choses à dire. Et pourtant, elles disposent de peu d’espace pour le faire :

• En 2015, dans le monde, les femmes ne représentaient que 24 % des personnes que l’on entend, dont il est question et que l’on voit dans les médias. Un chiffre qui n’a pas évolué depuis 2010. (source : étude GMMP Projet mondial de monitorage des médias - 2015)
• L’Assemblée nationale est composée de femmes à hauteur de seulement 27%, et le Sénat 25% (source : Observatoire des inégalités - 2015)
• 12% des femmes ont des emplois de direction dans le secteur public , 17% sont dirigeantes d’entreprises (source : rapport Dix ans de politiques de diversité : quel bilan ? - Institut Montaigne - 2014)

Dans une société dominée par les privilèges masculins, la prise de parole des femmes est plus complexe, moins encouragée que celle des hommes et donc souvent auto-censurée. Cessons de nous excuser d’exister, parlons, exprimons nos idées, prenons confiance en nous. Place à l’Empowermeuf !

Et puisque la prise de parole est un cercle vertueux, Georgette Sand organise des ateliers pour inciter les femmes à prendre conscience de leur pouvoir d’agir, de leur légitimité à prendre la parole.  Une soirée dédiée à l’exercice est organisée le 7 mars à Paris, sur le principe du débat mouvant. Celui-ci permet d’instaurer une grande bienveillance dans la dynamique de groupe afin que chacun.e se sente le plus à l’aise possible.

Bien sûr, Rome ne s’est pas faite en un jour, et des années d’évolution dans une société sexiste ne seront pas balayées en une soirée. L’idée est de créer une prise de conscience, un sentiment de réussite, qui placera les participantes dans une dynamique vertueuse. Essayer et réussir, c’est un premier pas vers une seconde tentative, encore plus réussie, et ainsi de suite.

Une deuxième, après une première qui a porté ses fruits

Le collectif n’en est pas à son coup d’essai pour favoriser la prise de confiance en elles des femmes. Une première expérience dans le cadre de Nuit Debout avait permis de constater l’engouement de tou.te.s pour le principe du débat mouvant.

A l’époque, l’atelier avait rassemblé une trentaine de participant.e.s.

Le débat mouvant, c’est quoi ?

Une facilitatrice anime un débat sur des affirmations simples et volontairement poil à gratter. Les participant.e.s se répartissent en deux groupes : les « d’accord » et les « pas d’accord ». La facilitatrice répartit la parole et incite chacun.e à exprimer son point de vue. Les participant.e.s peuvent choisir de changer de groupe au fur et à mesure de l’évolution du débat.

Informations pratiques :

Qui peut participer ? Tout le monde ! On a toutes et tous des choses intelligentes à dire, quelque soit notre âge et notre genre.

C’est quand ? Le mardi 7 mars à 19h

C’est où ? Dans le bar « Dans la Foulée »  111, boulevard de Ménilmontant, 75011 Paris

Débattre en trinquant, quoi de mieux ?