Georgette Sand a carrément flashé sur la BD féministe de la Suédoise Liv Strömquist! 

C’est jouissif, percutant, authentique, excellent, pertinent, tellement vrai ! Pour vous faire un résumé sans tout vous dévoiler, Liv s’attaque entre autres aux religions monothéistes ; toutes dans la vénération d’un dieu autoritaire et masculin, précisant que le catholicisme poussera le vice, jusqu’à lui donner un fils, dont ce dieu omnipotent aura la garde exclusive. La mère, vierge est carrément mise à l’écart.

Liv Strömquist fait un portrait au vitriol d’Edvard Munch, Mao Zedong, Ingmar Bergman, Percy Shelley, Phil Spector, Pollock, Elvis Presley, sans oublier Staline, dont elle promet un ouvrage rien que pour lui. Elle casse l’image des « adorables » enfants, qui sont partisans de la femme au foyer, moralistes, traditionalistes. Elle descend le dessin animé Barbapapa et se lance une diatribe contre la famille nucléaire qui mérite toute notre attention. Elle rappelle que dans cet idéal de famille, les femmes assurent 87% des tâches ménagères sans rémunération et que seulement 18% des hommes profitent du congé parental. Pour appuyer ses propos, elle cite des extraits du texte de Voltairine de Cleyre, « le mariage est une mauvaise action ». Au passage, elle retrace la vie de cette anarchiste et grande féministe. Bref, Liv Strömquist est drôle, avisée, subversive et pose les bases d’une réflexion sur les femmes, la société et notre modèle économique.

B. Ates

I’m Every Woman - Editions Rackham – 18 €